Enfin, vous êtes là!
Enfin vous êtes là pour lire, penser et tout dire sur l’enseignement, ses problèmes et ses solutions.Que vous soyez enseignant ou apprenant ou parent n’hésitez pas à répondre.
Il y a aussi un espace pour les écrivains et les poètes, lisez mes écrits, commentez-les et envoyez-moi les vôtres
Des projets en classe de FLE
Si vous cherchez une méthode de travail pour enseigner le Français, voilà une adresse qui vous donnera des séquences pédagogiques détaillées. Les démarches proposées ont pour objectif de motiver les apprenants et de les amener à écrire différents types de textes.
http://reseaux.edunet.tn/francais
A la manière de La Fontaine
Le corbeau et le renard
Le professeur et l’élève
Maître Professeur, sur l’estrade debout,
Tenait à la main un morceau de craie.
Notre élève, par l’ennui dévoré,
Regardait le plafond et rêvait.
Maître Professeur, par cette attitude exaspérée,
Lui tint à peu près ce discours blessant :
“Eh vous l’élève absent!
Que vous êtes rêveur! Que vous me semblez indifférent!
Sans vous vexer, si votre rêverie
Continue et jusqu’à la fin de l’année ne finit,
Vous porterez le bonnet d’âne cette fois-ci.”
A ces mots l’élève se sent touché,
Et pour montrer sa bonne volonté,
Il suit les cours toute l’année.
Le professeur s’en aperçoit, et dit: “ Mon petit enfant,
Apprenez que tout élève travailleur
Doit être des leçons profiteur.
Cette leçon vaut bien une récompense.”
L’élève fier d’avoir réussi,
Promit que, plus jamais, il ne sera puni.
S. Azzouz
Qui…
Quand j’ai eu mes vingt années,
Ma mère m’a quittée.
Je l’ai pleurée pendant des journées.
Mais on m’a consolée.
“ Tu t’habitueras” m’a-t’on dit gentiment
“Tu n’es plus une enfant
Et tu n’as plus besoin de maman.”
Ils m’ont menti tous ces gens
Qui m’ont parlé avec compassion!
On ne peut pas vivre sans maman!
Qui saurait mieux m’aimer
Me dorloter et m’ écouter?
Qui saurait mieux me soulager
Des douleurs d’une vie ratée?
Qui saurait mes secrets
Sans jamais penser à les dévoiler?
Qui me comprendrait sans me juger?
Qui?
Saida Azzouz
Le point virgule
Il y avait un royaume lointain situé dans le continent livresus. Dans ce royaume vivaient des centaines de mots, des phrases et quelques paragraphes accompagnés de leurs signes de ponctuation. Leur roi qu’on appelait Ponctumus était réputé par sa générosité et son amour pour son peuple. Mais il pouvait être d’une extrême sévérité, si l’un des signes de ponctuation était oublié ou mal placé. Il pouvait pardonner les erreurs d’orthographe, de conjugaison et même de grammaire, mais jamais de ponctuation.
Un matin, le petit point virgule décida de faire la grasse matinée : « On se passera de moi, ce matin, marmonna-t-il. »
Puis il s’enroula dans sa couverture et se rendormit. Les phrases l’attendirent, mais en vain. Puis elles commencèrent à s’impatienter.
Elles furent prises de panique .
– Qui le remplacerait ? s’écria le point interrogation.
– Comment allons-nous faire pour marquer nos limites ? s’exclamèrent les phrases indépendantes.
– Et nous ? crièrent les juxtaposées.
-La virgule, qui était une méchante commère, profita de cette panique pour répandre des mensonges sur le point virgule, son rival.
– Il ne veut plus faire partie de la race des signes de ponctuation, disait-elle à tous ceux qui la rencontraient. Séparer des phrases et marquer les petites pauses ne sont plus des fonctions dignes de lui.
Elle ajoutait à ceux qui ne voulaient pas la croire:
– Il ne veut plus avoir affaire avec des courtes phrases qui ne contiennent que des idées simples et insignifiantes. Il veut avoir plus considération, il veut supprimer la virgule et garder le point.
A midi tout le royaume était au courant de l’absence du point virgule. Les rumeurs circulèrent à travers les lignes et arrivèrent jusqu’au palais.
Le roi appela ses gardes et leur ordonna d’aller chercher le coupable.
En quelques minutes, le point virgule, encore somnolent, ne comprenant rien à ce qui lui arrivait, se trouva devant le roi.
– Est-ce vrai que tu refuses de ponctuer les phrases ? s’écria sa majesté,et que tu veux abandonner tes fonctions ?
Le point virgule restait immobile, tremblant, n’osant prononcer aucun mot.
– Réponds, s’impatienta le roi.
– Sir, je ne sais qui vous a raconté ces mensonges, mais jamais je n’ai pensé à abandonner mes fonctions ni à les changer.
– Pourquoi n’étais-tu pas à ton poste ce matin ?
Le pauvre baissa la tête et balbutia :
– Je me suis senti très fatigué, alors j’ai voulu avoir un peu de repos, car je travaille du matin au soir sans relâche et il m’arrive des fois de me réveiller la nuit pour aller ponctuer des phrases à l’autre bout du royaume.
Le roi le regarda longuement avec un air pensif, puis il lui dit :
– Il est vrai que vous, les signes de ponctuation, vous avez beaucoup de travail, mais il n’est pas question de prendre un congé sans ma permission.
Le roi donna congé au point virgule et lui demanda d’aller travailler. Puis il rassembla ses conseillers pour discuter de ce problème. Après un long débat, le roi annonça aux signes de ponctuation qu’il leur accordait un jour de repos par semaine, et que durant ce jour là aucun livre aucun texte ne réclamerait l’aide d’un de ces signes. Toute la ponctuation était ravie et on remercia le point virgule qui leur a permis d’avoir ce congé.
Quant à la médisante virgule, elle fut punie par le roi qui ordonna de l’emprisonner dans une phrase pendant un mois.
Pourquoi les profs de français baissent-ils les bras?
Les professeurs de français sont inquiets de voir que la langue de voltaire rebute leurs élèves. Ils se plaignent que ces deniers soient très faibles. Ils sont par conséquent de moins en moins motivés.Ils se posent des questions et des questions et encore des questions pour trouver les causes qui rendent leurs élèves encore plus désintéressés et plus faibles qu’au début de l’année.
Mais ont-ils posé la bonne question? Ont-ils mis en question leurs méthodes de travail ? leurs efforts pour motiver les apprenants? Ont-ils réellement chercher à les motiver?
Ce qu’il faut surtout savoir c’est que nos élèves changent et si on ne fait pas d’effort pour chercher les bonnes solutions, alors on risque rééllement de baisser les bras